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  • Urs

Restauration des landes sèches

Dans l'article du blog "Protection et préservation des habitats sur le terrain de Combe Prunde", nous avons montré comment nous entendons procéder à la restauration des habitats. En hiver 2019/2020, nous avons maintenant lancé notre premier propre projet - la restauration de la lande sèche / bruyère situé au centre de notre terrain.



Situation initiale

Le travail le plus urgent est la restauration des espaces ouverts (landes sèches et prairies fleuries) qui sont déjà fortement envahis par des arbres et des arbustes. Ici, les habitats de nombreux oiseaux, reptiles et insectes sont en danger. Nous avons donc décidé de commencer la restauration d’une première partie de landes sèches dès que possible.


Nous nous concentrons sur une superficie d'environ 6 ha. La zone est recouverte d'environ 40 % de bruyère à différents stades d'âge. La fougère occupe plus de 85 % de la superficie totale de la fin mai à novembre. Seules quelques zones ont été épargnées.

Comme vous pouvez le voir sur la photo aérienne ci-dessous, nous avons déjà fauché la fougère sur une petite partie de la zone au cours des trois dernières années.


La surface du projet est marquée en orange


Tout le terrain est au premier stade de reboisement et est recouverte de plusieurs centaines de bouleaux et de pins sylvestre ainsi que de genêts, de bourdaines, d'aubépines et de genévriers.




Les travaux

Nous avons pu mettre en œuvre les travaux suivants au cours de cet hiver :

  • Abattage des arbres dont le diamètre du tronc est supérieur à 5 cm près du sol. Ces derniers ne sont pas coupés proprement avec le gyrobroyeur et celle-ci produit trop de matière de paillage, qui couvrirait trop le sol.

  • Broyer toute la surface avec le gyrobroyeur. Les buts : - Broyer la couche parfois très épaisse de fougère aigle. - Couper et broyer les arbustes indésirables (genêt, bourdaine) - Couper la bruyère là où c'est nécessaire.

  • Préparation du terrain pour la pose de clôtures



A quoi avons-nous prêté une attention particulière ?

Nous sommes bien conscients que, du moins au début, une partie de l'habitat est détruit lors de la restauration. Pour y remédier, nous avons mis en œuvre les mesures suivantes :


La fauche de la bruyère selon l'état.

  • Les parties sans fougère ont été laissées debout sans être coupées. Nous verrons ici si le pâturage des moutons contribuera à rajeunir la bruyère à l'avenir. Ici, l'habitat n'a pas été touché.

  • Les parties contenant peu de fougères aigle, qui ne sont pas encore trop vieux, ont été coupées à environ 20-25 cm. Il est important d'observer ici si la bruyère pousse à nouveau.

  • Les zones, où la fougère aigle est dominante et que quelques pousses de la bruyère ont survécu, ont été complètement fauchées (jusqu'à environ 10 cm). Nous espérons que la bruyère pourra se prévaloir de la couverture herbeuse avec le pâturage.




Garder des arbustes précieux pour le monde animal.

Cela s'applique en particulier à l'aubépine, au genévrier et au houx, qui est également indigènes à la région, mais aussi aux zones avec des bourdaines. Comme la bourdaine se propage très fortement par les racines souterraines, nous avons gardé des "îles", qui pourront être pâturées ou même fauchées tout autour à l'avenir.




Garder des "îles" sauvages

Cette mesure vise à offrir dorénavant aux petits animaux des îles où ils pourront se cacher et se protéger, malgré les grandes parties de landes ouvertes.




Des tas de branches

Nous broierons la plupart des arbres coupés avec un broyeur de branches et ramènerons les copeaux au sol (forêt et chemins). Nous avons utilisé certaines des branches pour former des tas de branches, qui ont un creux au fond où les petits animaux peuvent se cacher ou même trouver un logement.




Des tas de bois mort

Nous avons empilé le bois mort existant. Ces tas de bois mort fournissent de la nourriture et un abri à des millions d'insectes et, par la suite, à de nombreux autres animaux. Nous avons également empilé du bois fraîchement scié. Ici, il faudra probablement un peu de temps avant qu'elle ne soit colonisée.




Cairns

Surtout pour les reptiles, les cairns ensoleillés sont un paradis ! En fauchant, nous sommes tombés sur de nombreuses grosses pierres que nous voulons rassembler dans des cairns au cours de l'année.



Le résultat

Le projet a eu un impact incroyable sur le site. Aujourd'hui, un paysage de parc cohérent et ouvert traverse le centre de notre terrain, où jusqu'à présent, la fougère et des arbres étaient principalement visible.

Déjà cet hiver, nous remarquons une présence accrue des rapaces, qui ont maintenant une bien meilleure vue depuis leur affût dans les hauts épicéas et les pins sylvestre.

Nous sommes convaincus que l'ouverture du site aura également un effet positif sur la biodiversité des insectes et donc, en fin de compte, sur l'ensemble de la faune.

Les plantes proches du sol devraient également avoir de meilleures chances de se développer à l'avenir, ce qui sera abordé plus en détail dans la section suivante.




La fougère aigle

Bien sûr, l'espace ouvert ne restera pas ouvert comme ça ! Déjà en mai, les jeunes pousses de la fougère couvrent environ 5 des 6 hectares de la zone. Fin juin, une grande partie d'entre elles auront déjà une hauteur de 1 à 1,5 m et couvriront entièrement le sol avec leurs grandes feuilles sur plusieurs étages.

Depuis trois ans, nous essayons de lutter contre la fougère sur une partie de la zone en fauchant. Le succès est visible en fauchant 2 à 3 fois par an. La fougère ne pousse qu'à moitié plus haut, mais la densité ne change guère.

Cependant, nous avons décidé d'une nouvelle méthode. Il y a de bonnes raisons à cela :


  • Le tracteur avec le gyrobroyeur est trop lourd pour circuler sur toute la surface 2 à 3 fois par an. Cela comprime trop le sol et endommage trop les grandes plantes comme la bruyère.

  • Le tracteur a une consommation de carburant trop élevée pour de grandes surfaces.

  • La bruyère et les herbes sont également coupées lors de la fauche (la hauteur est difficile à contrôler sur une surface non plane).

  • Lorsque la fougère est coupée, elle repousse immédiatement.


Nous voulons désormais utiliser un rouleau brise-fougère à lames émoussées, qui plie ou endommage légèrement la fougère plusieurs fois par tige lorsqu'on la roule.


Le léger débordement des lames (bandes d'acier plates) provoque un petit choc sur le sol lorsque la lame est déroulée, ce qui fait plier la plante.



Le terrain doit être travaillé 1 à 2 fois par an, mais cela peut se faire avec un quad ou éventuellement plus tard avec un cheval. Le Quad est plus de 10 fois plus léger que le tracteur et endommage beaucoup moins le sol et la végétation.

La fougère repose sur le sol après avoir roulé et la bruyère et les herbes ont de meilleures chances de se développer à nouveau. La fougère pousse donc moins à nouveau, mais tente de sauver les pousses blessées et continue à leur fournir de la sève ou même plus.


La théorie est que les rhizomes épuisent ainsi plus fortement leurs réserves et poussent moins haut et moins densément l'année suivante. Néanmoins, nous attendons 4 à 5 ans avant qu'un résultat clair ne soit visible.

Un point de friction pour le roulement de la fougère est le moment. Les nouvelles pousses sont très aqueuses jusqu'au stade de 2 feuilles et se cassent facilement. Il faut cependant éviter cela, car casser la tige revient à faucher. À partir du stade de 4 feuilles, la tige devient fibreuse et dure. Il est donc nécessaire d'attendre le stade de 4 feuilles et de vérifier la consistance de la tige à plusieurs endroits avant de rouler la surface.




Prochaines étapes

La première chose que nous allons essayer de faire est de traiter les énormes quantités d'arbres abattus qui se trouvent encore sur le site. Les plus gros diamètres seront transformés en bois de chauffage et tout le reste sera broyé et utilisé pour réparer les chemins ou distribuer dans la forêt.



Ensuite, les préparatifs des clôtures mobiles devraient être terminés au plus tard à la fin du mois de mai. Cela signifie que tous les piquets de porte, d'angle et intermédiaires doivent être placés et équipés d'isolateurs.


À partir du mois de juin, nous souhaitons mettre le terrain en pâturage aux moutons afin qu'ils puissent, entre autres, manger tous les arbustes et arbres coupés qui ont repoussé, ce qui empêchera le reboisement du terrain.


Il reste à voir si tout cela fonctionne. La nature ne peut pas être planifiée !


Nous mettrons à jour cet article de blog au cours des prochains mois et des prochaines années avec des images et des résultats actuels afin de donner aux personnes ayant des tâches similaires une idée des résultats de ces mesures.

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